José Corréa, l'élève, l'ami
cliquez pour agrandir les images (tous droits réservés - reproduction interdite)
Les parents de José Correa sont portugais. Venant du Maroc, il arrive en France encore mineur et rencontre aux « Fougères », près de Brantôme, l’auteur et peintre François Augieras qui l’initie à la peinture.
Dans la belle préface écrite par Paul Placet en 2006 pour le livre « Augiéras, le maître des Fougères », on apprend les détails de la rencontre entre Augiéras et le jeune José, arrivé ici pour une convalescence de six mois. Augiéras devient maître et José apprend la peinture, le dessin, dans la serre de cet établissement. Paul Placet, alors en poste au lycée d’Excideuil leur rend visite souvent. Dans le film de Nathalie Vannereau « sous le ciel d’Augiéras… »
José Corréa revient dans la serre, et décrit d’une manière précise les cours qu’Augiéras lui donnait. Il participe, comme peintre, à une première exposition à dix-huit ans, en juillet 1968, à Brantôme sur les conseils de son Maître. Mais José veut partir pour Paris, Augiéras est contre ce voyage à la capitale. « Et un matin, je suis parti…Nous ne nous sommes pas dit « au revoir ». La veille, une scène pénible… j’étais un ingrat. Il dit des mots chargés du quotidien. Et je suis parti (José Corréa, le Maître des Fougères).
Il commence par dessiner pour la revue Fiction, puis réalise de nombreuses affiches ou portraits d'écrivains : Miller, Camus, Giono, Maupassant... et de musiciens : Lionel Hampton, Barney Wilen, Léo Ferré, Brassens. Dans les années 1970, il illustre plusieurs livres érotiques, dont « Les Branches dans les chambres » de Jacques Abeille. Il a également réalisé des costumes et des décors de théâtre pour des œuvres de Marguerite Duras, Brecht ou Jean Genet.
En 2004, à l’occasion du 150e anniversaire d’Arthur Rimbaud, le Musée Rimbaud de Charleville-Mézières lui commande une exposition et un livre sur le poète. (extrait du bulletin numéro 3)